Bihorel – Resve & Gros -Blaise Pascal

                                                                       

BIHOREL – RESVE & GROS – BLAISE PASCAL

En 1835, Marie Jeanne CARCA et Marie Sophie GERARD achètent une maison qui en faisait deux 12 Grande Rue (à l’époque, le 12 Grande Rue se situait à l’angle de la Ruelle aux chats et de la Grande Rue) à Jeanne Félicité PIGEON qui demeurait rue des Juifs (Rue du docteur Ogé). Elles sont religieuses et ont vraisemblablement enseigné aux filles. Marie Sophie GERARD décède en 1837. Cette école privée cesse lorsque Marie Jeanne CARCA, dite sœur Augustine vend la propriété à Yves BIHOREL en 1843.

Le réfectoire en 1913

Le réfectoire en 1913

Deux ans plus tôt en 1841, il existait deux écoles primaires de garçons à Montlhéry : celle de Monsieur Welcker qui était reconnu et rétribué comme instituteur de la commune et celle de Yves Charles BIHOREL, une école privée fondée en 1828, 27 rue du docteur Ogé (anciennement rue aux Juifs), mais qui était autorisée à recevoir des enfants indigents.  Le maire Etienne-Victor SAINTIN déclare :

« A côté de cette institution remarquable de monsieur Welcker a végété longtemps une école privée dirigée successivement par plusieurs instituteurs plus ou moins capables, et ayant maintenant pour chef Mr Bihorel, qui, par ses soins son zèle et sa bonne conduite a su lui aussi inspirer la confiance aux familles, et a vu augmenter chaque jour ses élèves au point de venir presque contrebalancer par le nombre total celui de Mr Welcker et de l’emporter même sur cette dernière, par une plus grande réunion d’enfants du pays, pendant que celle de Mr Welcker augmentait en élèves pensionnaires étrangers la plupart au pays, de sorte que l’établissement de Mr Welcker est véritablement plutôt un fort pensionnat qu’une école et ne remplit pas à mes yeux le but d’une école communale parce que les enfants pauvres s’y trouvent mal à l’aise à coté de pensionnaires de familles aisées.

Le dortoir des tout petits en 1917

Chacun des établissements compte près de cent enfants, et un instituteur est insuffisant, de même un seul local… Par ces motifs le conseil propose à nouveau une somme de deux cents francs à titre d’encouragement à l’instituteur privé Bihorel pour avoir admis gratuitement dans son école tous les enfants pauvres de la commune qui s’y sont présentés. Saintin le 19 juillet 1843. Un vote secret approuve la proposition par 10 voix contre 6. »

Yves Charles BIHOREL reçoit pour cela de l’argent de la commune :  100 francs en 1839 et en 1841 puis 200 francs en 1842 et 1843.

Voulant agrandir son pensionnat, Yves Charles BIHOREL achète le 12 Grande Rue à Sœur Augustine en 1843. Puis en 1851, il achète à Achille MENOT une maison place de la Souche pour huit mille francs. Pour cela il fait une reconnaissance de dettes à Nicolas PAPILLON de 6.000 francs garantis sur sa maison. D’autres bâtiments seront acquis en 1859 et 1861 comme l’indique le recensement de 1861 qui le considère comme chef d’établissement.

En 1856, Pierre Alexandre PROU (futur maire de Montlhéry de 1879 à 1888) devient professeur à l’institution et y restera jusqu’en 1860, puis de 1863 à 1864.

Leçon de français en 1913

L’abbé Pierre BAYEUX né en 1814 est mentionné chef d’institution sur le recensement de 1866.

En 1868, le maître de pension, Désiré Alexandre GROS, reconnait devoir à L’abbé BAYEUX, ancien directeur de l’institution BIHOREL et BAYEUX, la somme de 20.000 francs et le même jour, il déclare ouvrir une école d’enseignement primaire libre de garçons avec pension qu’il a acquis de Messieurs Bayeux et Bihorel. Le sous-préfet l’autorise à y recevoir 103 élèves internes dans le pensionnat primaire sous réserve que chacun des dortoirs soit éclairé et surveillé par un sous-maître.

En 1874, Yves Charles BIHOREL étant décédé pendant la guerre de 1870, sa veuve Emélie PELTIER fait bail à loyer pour 19 ans une propriété à usage de pensionnat à Désiré GROS, maître de pension et à sa femme Henriette MICHELET.

Les lavabos en 1913

En 1875, l’abbé BAYEUX donne main levée du prêt qu’il avait consenti à Désiré Alexandre GROS et à sa femme. Emélie PELTIER décède la même année et la propriété revient à Marceline BIHOREL dont l’époux, Paul KIBLER établit en 1878 un cahier des charges pour vendre l’institution. Celle-ci sera acquise par Joséphine SIMIAND pour la somme de 51 100 francs, elle y effectue des travaux pour agrandir le réfectoire.

Mathilde GROS, la fille de Désiré GROS qui était institutrice décède en 1883. Son père vend le pensionnat un mois après à Firmain VALLOT et Héloïse GENESTRE pour 70 000 Francs. Firmain VALLOT déclare l’ouverture d’un pensionnat de 115 internes et signe en 1890 un bail de 15 ans avec Joséphine SIMIAND moyennant un loyer annuel de 3 900 Francs. Il décède 2 ans plus tard.

Le transport scolaire

En 1892, c’est au tour de Jules PARAGEOT de déclarer son intention d’ouvrir une école primaire privée au 28 Grande Rue. L’épouse de Firmain VALLOT vend le pensionnat et externat de garçons à Charles RESVE et à son épouse Joséphine ROUSSEAU pour 70 000 Francs.  Et la même année, Charles RESVE déclare à son tour ouvrir un pensionnat-externat primaire libre dans l’établissement tenu par Jules PARAGEOT depuis le décès de Firmain VALLOT. En même temps, Joséphine SIMIAND transporte le bail consenti à Charles Damien et Joséphine RESVE.

En 1896, Edmond GROS, sous-directeur à l’institution RESVE épouse Jeanne, la fille de Charles RESVE. Ils auront 3 enfants : Camille en 1901, Simone Charlotte en 1904 et Edmée Jeanne en 1911.

En 1913, breveté pour le supérieur, il demande l’ouverture pour une école libre de garçons avec pensionnat dans laquelle il exerce depuis 1895. Toujours en 1913, Germain BOUTEILLY arrive à l’institution et informe le maire de Montlhéry qu’à partir du 1er octobre, il a l’intention d’ouvrir une école primaire privée avec internat dans l’institution dirigé par Edmond GROS dont il prend la succession. Edmond GROS décède en 1922.

Après le décès de Charles RESVE, le pensionnat va rester indivis entre les héritiers.

Germain BOUTEILLY sera le premier d’une génération qui va se succéder dans le pensionnat.

La famille HUC rachète l’institution aux héritiers du couple RESVE-GROS en 1989.

Pierre HUC a repris la direction de l’Institution Moreau en 1988, puis de Blaise Pascal en 1996 et a réuni les deux établissements en 2000. Si les établissements ont fusionné, ils ont tout de même conservé leur nom, représentant leur histoire. Le collège, désormais sous contrat d’association, a gardé le nom de Moreau tandis que le primaire reste placé sous la bonne étoile de Blaise Pascal.

Depuis 2010, c’est Olivia SARVONAT-HUC qui a repris la direction du collège privé Moreau.