Et en France ?

Cette page n’a pas la prétention de raconter toute l’histoire de France, mais simplement de faire le rappel de qui gouvernait notre pays quand un fait important se déroulait à Montlhéry.

Le Moyen-Âge

La dynastie des Mérovingiens

458-481 :  Childéric Ier
Son royaume s’étend sur une partie de l’actuelle Belgique et autour de Tournai. Chassé par ses sujets qui le trouvent trop entreprenant auprès de leurs femmes, il doit fuir en Thuringe chez le roi Basin pendant 8 ans. Il en revient accompagné de Basine, femme du roi Basin, qu’il épouse et qui lui donnera un fils, Clovis.

481-511 : Clovis Ier
Roi à 15 ans, il n’a de cesse d’agrandir son royaume en unifiant une grande partie des royaumes francs. En 493, il épouse une princesse Chrétienne, nièce du roi des Burgondes, Clotilde. En 496 il est appelé par les Francs qui luttent contre les Alamans. Lors de la bataille, sentant la victoire lui échapper, il se met à genoux et s’écrie : « Dieu de Clotilde, ici Clovis ! Si tu m’entends, donne-moi la victoire et je te promets de me convertir à la religion chrétienne ». Il est baptisé à Reims en 496. Plus tard, il choisit Paris pour capitale où il réside dans l’Ile de la Cité. A sa mort, le royaume franc s’étend des Pyrénées jusqu’au-delà du Rhin.

511-561 : Clotaire Ier  (Le Vieux)
A la mort de Clovis, son royaume est partagé entre ses 4 fils.
Mais en 511, seul Clotaire est le seul survivant et il réunifie le royaume franc. Homme sanguinaire, cruel et violent, il aura plusieurs femmes et concubines et de nombreux enfants.

561-584 :  Chilpéric Ier
À la mort de Clotaire Ier, Chilpéric reçoit le royaume de Soissons. Une grande partie de son règne sera occupé par des conflits avec ses trois frères. Il se marie trois fois. Sa deuxième épouse, la princesse wisigothe Galswinthe sœur de Brunehaut, meurt assassinée en 568 certainement par Frédégonde que Chilpéric épouse de suite.  Chilpéric au retour d’une chasse est poignardé par un inconnu. Peut-être Frédégonde a-t-elle voulu assurer le trône à son fils Clotaire, son seul fils survivant.

584-628 : Clotaire II
Il devient roi à 4 mois quand son père est assassiné. Il succède à Chilpéric Ier sous la tutelle de sa mère Frénégonde. Celle-ci et Brunehaut passeront leurs vies à se combattre. Brunehaut mourra torturée sur ordre de Clotaire II attachée par une jambe, un bras et ses cheveux à un cheval. Marié à Bertrade, il aura deux fils dont Dagobert

623-639 : Dagobert Ier
A la mort de son père, il reconstitue une nouvelle fois l’unité des royaumes francs et s’installe à Paris dont il veut faire sa capitale. Il est le dernier Mérovingien qui exerce un pouvoir personnel. Il aime parcourir ses domaines et y rendre la justice. Il institue la foire annuelle de Saint-Denis. Il soumet les Gascons, les Bretons et les Saxons. Il sait s’entourer de personnes compétentes comme l’orfèvre Saint Eloi qui jouera les ambassadeurs et Saint Ouen qui deviendra chef de la Chancellerie. Il sera le premier roi enterré à Saint-Denis. La chanson populaire si connue ne racontait pas ses déboires mais date de 1787 et met en scène Louis XVI sans le citer donc, qui était un peu étourdi !

639-657 : Clovis II
Lorsqu’il accède au trône à la mort de son père, il a seulement quatre ans et sa mère Nantilde assure la régence jusqu’à sa mort, en 642. La suite du règne de Clovis II se déroulera sous l’influence des maires du palais, sorte de grands intendants, Ega et Archambaud. La résidence royale est alors à Clichy. Il épouse une esclave anglo-saxonne Bathilde en 649. Achetée à York par le maire du palais Erchinoald, elle est emmenée dans le royaume des Francs pour épouser Clovis II. Trois fils naissent de cette union : Clotaire III qui succède à son père comme roi de Neustrie et de Bourgogne, Childéric II qui devient roi d’Austrasie puis roi de tous les Francs à la mort de son frère aîné Clotaire et Thierry.

662-675 :  Childéric II
Second fils de Clovis, c’est un homme cruel et très violent.
Il sera assassiné avec sa femme au cours d’une partie de chasse.

 

711-715 : Dagobert III
Il accède à 12 ans au trône et décède à 16 ans.
Les maires du Palais règnent en son nom.

715-721 :  Chilpéric II
On le voit à la tête de ses armées contrairement à ses prédécesseurs. Son ennemi juré est Charles Martel, le fils de Pépin le Cros. Celui-ci lui laissera tous les honneurs de la représentation et gardera pour lui le pouvoir.

721-737 : Thierry IV
Charles Martel le met sur le trône et gouverne à la place de ce roi soumis et sous influence.
Lorsqu’il meurt sans héritier, c’est la fin de la dynastie mérovingienne. Charles Martel n’ose pas prendre le titre de roi.
25 octobre 732 : Charles Martel arrête les Arabes à Poitiers

743-751 : Childéric III
Bien que sa filiation ne soit pas connue, il est considéré comme le dernier membre régnant de la dynastie mérovingienne.

 

La dynastie des Carolingiens

751-768 : Pépin III (Le Bref)
Il fonde la dynastie des Carolingiens en se faisant élire roi des Francs par l’assemblée des nobles à Soissons et sacré par Saint Boniface. Il sera sacré une seconde fois par le pape Etienne II pour le remercier de l’avoir aidé contre les Lombards. Il annexe l’Aquitaine après une guerre de plus de huit ans contre le duc Waifre et il combat également les saxons. Il est marié à Berthe au grand pied. Avant de mourir, il partage son royaume entre Carloman et Charles.

768-814 :  Charles 1er (Charlemagne) (Le Grand)
Roi des Francs, il devient par conquête roi des Lombards en 774 et est couronné empereur à Rome en 800 par le pape Léon III, relevant une dignité disparue depuis longtemps en Occident. Roi guerrier, il agrandit son royaume par ses campagnes militaires : principalement contre les Saxons et les Lombards. Souverain réformateur, passionné de culture, il protège les arts et les lettres. En 789, il ordonne au clergé d’ouvrir des écoles pour tous. On y enseigne l’arithmétique, la grammaire, la théologie et les humanités. Il décide également d’imposer une monnaie unique dans son Empire. Celui-ci ne lui survivra cependant pas longtemps.

814-840 : Louis Ier (Le Pieux ou Le Débonnaire)
Il est couronné par le pape Etienne V à Reims en 816. Son surnom est dû à sa politique religieuse. Durant son règne, Louis réforme les monastères et change de politique à l’égard de la papauté en s’engageant à respecter le patrimoine de saint Pierre, et à ne pas intervenir dans les élections pontificales. Son règne est marqué par de nombreuses menaces sur son empire : non seulement il dut faire face aux raids des Vikings, mais ses fils se révoltèrent contre lui en plusieurs occasions.

840-877 : Charles II (Le Chauve)
En 843 le traité de Verdun divise l’empire en trois. Charles le Chauve reçoit les territoires de l’Ouest de la Gaule où son autorité n’est pas complètement reconnue partout. Couronné empereur par le pape Jean VIII, Charles II est battu en 876 à Andernach par les fils de Louis le Germanique qu’il avait dépouillés. Il meurt en 877. Sa femme Ermentrude lui a donné deux fils, Charles l’Enfant mort en 863 et Louis II le Bègue. Il doit son surnom au fait qu’il se serait fait raser le crâne en signe de soumission à l’Église malgré la coutume franque exigeant qu’un roi ait les cheveux longs.

877-879 : Louis II (Le Bègue)
Son accession au trône est contestée et afin de se rallier des partisans, Louis prodigue alors de nombreux cadeaux et promesses. Il est finalement couronné et sacré par Hincmar de Reims à Compiègne. Son autorité va cependant rester très faible. Sacré une deuxième fois par Jean VIII, lors du concile de Troyes en 878 il demeure un roi sans pouvoir. De santé fragile, il meurt en 879.

879-882 : Louis III
Il règne sur la Francie occidentale aux côtés de son frère cadet Carloman II.
Sous son règne s’accentue la dislocation de l’héritage carolingien. Après un règne de trois années, Louis III meurt sans héritier, laissant son frère Carloman II seul roi.

882-884 : Carlomon II
A partir de 882, l’expansion normande est irrésistible. Les Normands fixent leurs quartiers d’hiver à Condé sur l’Escaut en 882, à Amiens en 883). En 884, Carloman II réunit les grands à Vernon et promulgue un capitulaire qui prévoit des peines très sévères contre ceux qui pratiquent le brigandage. Ce sera le dernier capitulaire carolingien.

884-888 : Charles (Le Gros)
Elu roi des Francs, il reconstitue l’ancien empire de Charlemagne mais échoue dans ses tentatives pour dégager Paris assiégé par les Normands. Plutôt que de se battre, il achète à prix d’or leur retraite et les autorise à piller la Bourgogne. Son manque de fermeté et sa faiblesse envers ses vassaux sont accrus par des attaques d’épilepsie. Il doit subir une grave opération à la tête. Les Grands se soulèvent contre lui, il sera déposé par la diète de Tribur.

888-898 : Eudes
Le fils de Louis le Bègue, Charles, étant encore un enfant, Eudes, compte de Paris est élu roi mais il ne parviendra pas à rétablir l’autorité du pouvoir royal telle qu’elle était à l’époque de Charles II. Le couronnement à Reims, le 28 janvier 893, de Charles III fournit l’occasion aux princes de soutenir ce roi. Eudes reconnaitra, juste avant sa mort, Charles III comme son successeur

898-922 : Charles III (Le Simple)
Lors du traité de Saint-Clair-sur-Epte en 911, il cède la future Normandie afin d’obtenir la paix avec les Normands. Il s’empare de la Lorraine de 911 à 920 et doit faire face à la coalition de Gilbert de Lorraine, de Robert de Bourgogne et de Robert Ier de France, le frère d’Eudes. Charles, vaincu, doit prendre la fuite. Peu de temps, il est attiré dans un guet-apens tendu par le terrible Hébert de Vermandois et emprisonné dans la tour de Péronne où il meurt six ans plus tard.
911 : Rollon, chef des vikings fonde le duché de Normandie.

922-923 : Robert Ier
Les barons francs finissent par contester l’autorité de Charles le Simple, ils le détrônent et élisent Robert Ier roi des Francs à Reims.
Il est tué à la bataille de Soissons un an plus tard en combattant Charles le Simple.

923-936 : Raoul Ier
Il passera son règne à lutter contre les Normands et contre les Hongrois. Il luttera également contre son beau-frère Herbert le Vermandois, qui veut remettre Charles le Simples sur le trône . Si Guillaume Longue Epée, fils du chef normand Rollon, lui rend hommage, mettant fin aux querelles passées, il continuera à lutter contre les Hongrois.

936-954 : Louis IV (D’Outremer)
Après la mort de Raoul 1er, Hugues le Grand, duc de France, appelle Louis pour le faire régner sous sa tutelle. Mais Louis IV, appuyé par les évêques, va vite se dégager de sa tutelle. Il se lance alors à la conquête de la Lotharingie mais c’est un échec et Otton Ier (son beau-frère)  le soumet en assiégeant Reims .  Louis IV tente ensuite de prendre la Normandie mais les Normands se soulèvent contre lui. Louis tombe dans un guet-apens. Sa suite est massacrée. Il est fait prisonnier à Rouen et est livré à Hugues le Grand qui l’échange contre la ville de Laon. Hugues, duc de France étant excommunié par l’Eglise au concile de Trèves, il conclut la paix en 950.  Louis IV meurt d’une chute de cheval.

954-986 : Lothaire
Placé sur le trône par son oncle, Bruno, Lothaire veut se dégager de l’influence germanique et se lance dans des guerres incessantes. Il cherche à enlever la Lorraine à Otton II devenu empereur du Saint-Empire Germanique. Il est aidé en cela par Hugues Capet qui, défend victorieusement Paris contre Otton II. Lothaire réussit à s’emparer de la Haute Lorraine et s’apprête à conquérir la Basse Lorraine lorsqu’il meurt empoisonné.

986-987 : Louis V
Roi à dix-neuf ans, il est sous la complète dépendance de sa mère que l’on soupçonne d’avoir empoisonné son mari Lothaire pour prendre le pouvoir. Bien qu’il soit surnommé “fainéant “, il est aussi belliqueux que son père et son grand-père et continue leur politique. Il lutte contre les empereurs germaniques et contre Adalbéron, archevêque de Reims leur allié. Il convoque à Compiègne une assemblée de notables pour le juger mais meurt d’une chute de cheval au cours d’une chasse la veille de cette assemblée.

La dynastie des Capétiens

987-996 : Hugues Capet
Avant de parvenir au pouvoir, il doit se libérer de la tutelle des Ottoniens et c’est avec le soutien de l’Église et particulièrement de l’évêque Adalbéron de Reims qu’il est élu et sacré roi des Francs car il semblait peu menaçant aux yeux des grands vassaux. Pendant son règne, il renoue avec l’Église en s’entourant des principaux évêques et se rapproche de l’aristocratie en s’alliant avec les grands princes territoriaux comme le duc de Normandie ou le comte d’Anjou. Il sera le premier Capétien et mettra toute son énergie à créer une dynastie en y associant son fils Robert le Pieux le jour de Noël 987.

996-1031 : Robert II (Le Pieux)
Il parvient à maintenir l’alliance avec la Normandie et l’Anjou et conquiert le duché de Bourgogne qui aurait dû lui revenir en héritage. Il aura trois épouses dont la seconde Berthe de bourgogne lui vaudra d’être excommunié par le pape Grégoire V car elle est sa cousine. Son surnom est dû sa vie présentée comme étant faite de charité, de donations aux établissements religieux et on lui prête la guérison de lépreux. Il devra faire face à la fin de sa vie à la révolte de son épouse Constance qui gère les finances du royaume.

1031-1060 : Henri I
Malgré la préférence de la reine Constance pour son frère Robert, Henri est couronné roi en 1027 du vivant de son père. A son avènement en 1031, de grands vassaux ainsi que sa mère et son frère lui contestent la couronne. Pour les combattre le roi trouve des alliés, Conrad II  de Germanie et le duc de Normandie, Robert le Magnifique. Pour faire cesser le conflit, il donne le duché de Bourgogne à son frère Robert.  Il envahira la Normandie en 1039 après le décès de Robert le Magnifique et se fera battre par son successeur Guillaume à Montemer en 1054, et à Varaville en 1058. Henri Ier se marie d’abord avec Mathilde, fille de l’empereur Germanique et après son décès avec Anne de Kiev, fille du grand-duc de Russie. Il aura deux fils dont l’aîné Philippe Ier sera associé au trône en 1059.

1060-1108 : Philippe Ier
Il a 7 ans quand il succède à son père qui l’avait fait sacrer à Reims un an plus tôt. Sa mère assure la régence jusqu’à sa majorité. Il veut reconstituer le domaine royal et s’empare du Gâtinais, du Vexin Français et de la vicomté de Bourges. Excommunié par le pape Urbain II  pour avoir épousé Bertrade de Monfort après avoir répudié sa femme, la reine Berthe de Hollande, il ne participera pas à la première croisade.
1096-1099 : Première croisade : Pierre l’Ermite et Godefroi de Bouillon

1108-1137 : Louis VI (Le Gros)
Il passe son règne à châtier le brigandage des seigneurs pillards de l’Ile de France qui détroussent les voyageurs et les nombreux pèlerins et s’empare de leurs châteaux dont celui Montlhéry soutenu par l’Eglise et le peuple, assurant ainsi aux capétiens la liberté de circuler entre Paris et Orléans. Il encourage les mouvements communaux, associations professionnelles sociales ou religieuses et octroie aux habitants des villes divers avantages fiscaux et le droit de s’administrer sous la direction d’un maire.  Il part en guerre en 1109 contre le roi d’Angleterre Henri Ier et celle-ci se terminera vingt-cinq ans plus tard. Lorsqu’ en 1124 l’empereur d’Allemagne, Henri V envahit la Champagne, tous les vassaux de Louis VI viennent le soutenir. Leur cri de ralliement “ Montjoie Saint-Denis “ deviendra celui de l’armée royale. Il meurt accidentellement en 1131 d’une chute de cheval dans Paris.

1137-1180 : Louis VII (Le Jeune)
Il est l’époux d’Aliéonor d’Aquitaine qui lui a apporté en dot, la Guyenne ; la Gascogne, le Poitou, le Limousin, l’Angoumois, le Périgord et le Saintonge. Voulant intervenir dans l’élection des évêques de son royaume, un violent conflit l’oppose au pape Innocent II. Pour obtenir le pardon, il participe à la croisade prêchée par Bernard de Clairvaux.  Il accueille les papes Eugène III et Alexandre III qu’il protège contre Frédéric Barberousse, empereur germanique. Ayant obtenu la dissolution de son mariage, Aliénor se remarie avec Henri II Plantagenêt en reprenant sa dot. Henri II devient roi d’Angleterre en 1154 et maître de tous les territoires à l’ouest de la France. Louis, remarié avec Constance de Castille n’a que des filles. A sa mort, il épouse Adèle de Champagne qui lui donnera son unique fils, Philippe Auguste.
1147-1149 : Deuxième croisade : Louis VII

1180-1223 : Philippe II (Auguste)
Philippe Auguste dont le surnom lui fut donné par le moine Rigord en référence au fait qu’il ait agrandi considérablement le domaine royal et aussi sans doute parce qu’il était né au mois d’août, fut l’un des monarques les plus admirés et étudiés de la France médiévale. Cela est sans doute dû la longueur de son règne, mais aussi de ses importantes victoires militaires et d’avoir mis fin à l’époque féodale en réorganisant l’administration de la France en créant entre-autre les Prévôtés. Il fut le premier roi à signer « Roi de France » et non plus « roi des Francs ». La bataille de Bouvines en 1214 qui oppose Philippe Auguste à une coalition constituée de princes et seigneurs flamands, allemands et français renforcés de contingents anglais marque le début du déclin de la prédominance seigneuriale.
1189-1192 : Troisième croisade : Philippe Auguste et Richard Cœur de Lion

1223-1226 : Louis VIII (Le Lion)
Pendant son court règne de Louis VIII enlève, au roi d’Angleterre, le Poitou, la Saintonge, l’Angoumois, le Périgord et une partie de la Gascogne. En 1226 il dirige une croisade vers les pays cathares où l’hérésie réapparaît et prend Avignon dont il démantèle les remparts. Marié à Blanche de Castille il aura de nombreux enfants.

1226-1270 : Louis IX (Saint Louis)
Devenu roi à 12 ans, c’est sa mère, Blanche de Castille qui assure la régence jusqu’à sa majorité. Charitable et épris de justice, il mène une vie d’ascète et de dévouement, il lave chaque jour les pieds des mendiants. Sous son règne, seront créées de nombreuses fondations et hôpitaux. Par le traité de Paris en 1259, Henri III d’Angleterre redevient son vassal en tant que duc d’Aquitaine suite à sa victoire à Taillebourg mais Louis IX lui redonne ses terres du Limousin et du Périgord. Louis IX devient l’arbitre de la chrétienté en intervenant dans les querelles, les litiges et les successions des pays européens. Il participe à la septième croisade, où il est fait prisonnier et libéré contre une forte rançon après sa défaite à la Mansourah. Il ne rentre en France qu’à la mort de sa mère Blanche de Castille qui exerçait la régence en son absence. Il repart pour la huitième croisade mais meurt de la peste en arrivant à Tunis. Le pape Boniface VIII le canonisera en 1297.
1244 : La fin des Cathares
1248-1254 : Septième croisade  : Saint Louis

1270-1285 : Philippe III (Le Hardi)
Il dut son surnom de « Hardi » à sa vaillance au combat. Philippe est avec son père quand celui-ci décède, il est donc proclamé roi devant Tunis. Il hérite de son oncle Alphonse de Poitiers le Poitou, l’Auvergne, le nord de la Saintonge, l’Aunis, l’Agenais et le comté de Toulouse puis de son frère Pierre, le comté d’Alençon et le Perche et achète enfin les comtés de Nemours et de Chartres. Il part conquérir l’Aragon en 1285. Il met le siège devant Gérone mais la flotte française est détruite par le roi d’Aragon. Atteint de paludisme, Philippe repasse les Pyrénées et décède le 5 octobre 1285 à Perpignan
1270-1272 : Huitième croisade : Saint-Louis puis Charles d’Anjou

1285-1314 : Philippe IV (Le Bel)
Son mariage avec Jeanne de Navarre lui apporte la Champagne et la Navarre. Sous son règne, le royaume est l’État le plus peuplé de la chrétienté et connaît une grande prospérité économique et le pouvoir royal se renforce. Lorsqu’en 1305 un pape Français est élu, Clément V, il s’établit à Avignon. Pendant son règne, la monnaie fut plusieurs dévaluée et réévaluée. Philippe le Bel s’en prend alors à l’Ordre du Temple qui jouait le rôle de banquier dans le monde de la chrétienté. Il fait arrêter les chefs de l’ordre en 1307 et obtient du pape la suppression de cet ordre et la condamnation au bûcher de ses dignitaires dont le grand maître Jacques de Molay en 1314.
1302 : Philippe le Bel convoque pour la première fois les Etats Généraux

1314-1316 : Louis X (Le Hutin)
Dès son avènement, il doit faire face à l’hostilité de la noblesse aux réformes fiscales et de centralisation entreprises par son père. Il autorise les serfs à racheter leur liberté, ce qui constitue le premier pas vers l’abolition du servage. Lorsque Louis meurt subitement. Clémence de Hongrie sa deuxième femme, donne le jour quelques mois après à un fils.

1316-1316 : Jean I (Le Posthume)
Philippe, le frère de Louis X est nommé régent jusqu’à la majorité du jeune roi. Mais il ne vit que quatre jours, se pose alors le problème de sa succession. Il a une demie sœur de cinq ans, Jeanne, du premier mariage de son père avec Marguerite de Bourgogne qui devient donc l’héritière du trône. Mais peur de voir le trône de France passer dans des mains étrangères lorsqu’elle se mariera, Pierre d’Arablay, chancelier de France, préside une assemblée de légiste qui vont retrouver une vieille loi franque, interdisant aux femmes de d’hériter et donc de succéder au trône de France.

1316-1322 : Philippe V (Le Long)
Il met fin à la guerre de Flandre, puis en Languedoc, à la nouvelle révolte des pastoureaux.
Il entreprend toute une série de réformes afin d’améliorer la gestion du royaume. Il crée entre autres, la Chambre des comptes, il tente de standardiser les poids et établie une devise unique.

1322-1328 : Charles IV (Le Bel)
A son tour, il veut faire des réformes pour réorganiser la justice et les finances, les caisses du Trésor étant vides mais sa politique financière est très mal accueillie. Les Plantagenêt prétendent toujours à la couronne de France et les discordes avec Charles IV sont les prémices de la guerre de Cent Ans. Pourtant, il conclut la paix avec l’Angleterre en 1227. Malgré trois mariages, il décède sans héritiers mâle et de ce fait la dynastie des Capétiens direct s’éteint avec lui pour laisser la place aux Valois.

La dynastie des Valois

1328-1350 : Philippe VI
Suite de la mort sans héritier de Charles IV, l’accession au trône de Philippe VI découle d’un choix politique afin d’éviter que la couronne de France passe dans les mains des Plantagenêt. La succession de Bretagne envenime les relations entre Edouard III d’Angleterre et Philippe VI. Ce sera le début de la guerre de Cent Ans. Édouard III obtient du Parlement anglais des ressources fiscales importantes et est capable d’attaquer en force sur au moins deux fronts. Il inflige une défaite écrasante à Philippe à Crécy qui ne peut plus l’empêcher de prendre Calais après onze mois de siège en 1347. Quand il meurt, le royaume est en piteux état.
1337 : Début de la guerre de Cent ans
1347-1349 : Epidémie de peste noire
1346 : Défaite à Crécy face aux Anglais

1350-1364 : Jean II (Le Bon)
Son règne sera marqué par sa lutte contre le roi de Navarre, Charles le Mauvais qui est son gendre et qui n’a jamais reçu la Champagne, la Brie et la Bourgogne qui étaient la dot de sa femme Jeanne. Edouard III, le roi d’Angleterre et son fils, le Prince Noir envahiront la Gascogne et la Guyenne et Jean II décidera de les affronter à Maupertuis près de Poitiers. Il sera fait prisonnier malgré des forces trois fois supérieures à celles du roi d’Angleterre et devra payer une très forte rançon et donner la moitié du royaume. Le dauphin fait appel aux Etats généraux pour dénoncer ce traité et Jean est libéré en étant échangé contre son frère, Philippe d’Orléans et deux de ses fils. Lorsque son fils Louis d’Aragon parvient à s’enfuir, le roi se constitue prisonnier et meurt trois mois plus tard à Londres.
1356 : Défaite à Poitiers contre les Anglais

1364-1380 : Charles V (Le Sage)
Il impose la paix au roi de Navarre grâce à Du Guesclin, victorieux à Cocherel.  Cette victoire permet à Charles V de se faire sacrer roi de France à Reims. Les Anglais n’occupent plus que quelques villes dont Calais. Il meurt en pleine épidémie de peste en laissant un royaume redevenu prospère et pacifié.

1380-1422 : Charles VI (Le Foi)
Monté sur le trône à douze ans, il est placé sous la régence de ses oncles, les ducs de Bourgogne, d’Anjou, de Berry et de Bourbon. Il est victime d’une première crise de démence en 1392 et tue plusieurs de ses gardes. Le roi aime les plaisirs en abuse, après le tragique Bal des ardents, où il manque de mourir brûlé, il est de nouveau placé sous la régence de ses oncles, le duc Jean de Berry et le duc de Bourgogne, Philippe le Hardi et va vivre en alternant crises de folies et lucidité. Son frère cadet, Louis d’Orléans, aspire également à la régence et à cause de son inimitié avec Jean sans Peur, le successeur de Philippe le Hardi, le roi sera successivement contrôlé par les uns ou par les autres. Le duc de Bourgogne et la reine Isabeau de Bavière livrent la France au roi d’Angleterre.
1415 : Défaite à Azincourt contre les Anglais

1422-1461 : Charles VII (Le Victorieux)
Seul héritier légitime du trône, il se proclame roi de France en la cathédrale de Bourges, après la mort de son père. Jeanne d’Arc intervient et il voit grâce à elle sa légitimité s’affermir, elle participe à la levée du siège d’Orléans et le conduit se faire sacrer à Reims. Il poursuit le combat contre les Bourguignons avant de conclure le traité d’Arras de 1435 qui met fin à la guerre civile engagée entre Armagnacs et Bourguignons. Il chasse les anglais du royaume par la victoire de Castillon qui clôt la guerre de Cent Ans. Il s’emploie à restaurer l’autorité royale et tente également de rétablir l’économie grâce à l’aide de son Grand Argentier Jacques Cœur.
1431 : Mort de Jeanne d’Arc
1453 : Fin de la guerre de Cent ans

1461-1483 :  Louis XI
Les nobles s’opposent violemment à son accession au trône et forment contre lui la Ligue du Bien Public. Louis XI signera des traités mais ne tardera pas à reprendre ce qu’il a  dû céder. A Péronne, Charles le Téméraire, duc de Bourgogne,  lui impose un traité humiliant. Après avoir fait alliance avec le roi d’Angleterre, Charles est battu et tué devant Nancy en 1477. Délivré de son plus redoutable adversaire, Louis XI  annexe le  Roussillon  et  la  Cerdane,  l’ Anjou et le Maine et enfin la  Bourgogne et la Picardie octroyées par le traité d’Arras . Tombé en disgrâce, l’évêque de Lisieux le décrira comme un « fourbe insigne connu d’ici jusqu’aux enfers, abominable tyran d’un peuple admirable ».

La Renaissance

La dynastie des Valois

1483-1498 :  Charles VIII (L’affable)
Sa sœur Anne de Beaujeu est nommée régente de France car il n’a que treize ans quand il devient roi. Il se marie à Anne de Bretagne qui lui apporte le duché de Bretagne. Son règne vit la perte de comtés annexés par son père : la Cerdagne et le Roussillon, l’Artois et la Bourgogne. Il conquiert le royaume de Naples et cette conquête sera le point de départ des guerres d’Italie. Lorsqu’il meurt accidentellement, aucun de ses enfants ne survit. La couronne va passer à la branche des Orléans.

La dynastie des Valois-Orléans

1498-1515 : Louis XII
Dès son accession au trône, il obtient l’annulation de son mariage avec Jeanne de Valois et se remarie avec la veuve de Charles VIII. Il se lance dans les guerres d’Italie et réforme la justice et les impôts. On lui prête le symbole d’une monarchie modérée, s’appuyant sur les états généraux et non une monarchie absolue.

La dynastie des Valois-Angoulême

1515-1547 : François I (le roi Chevalier)
Il est considéré le symbole de la Renaissance française. Il protège les arts et des lettres, fait construire le château de Chambord et s’entoure d’une cour fastueuse. Il continue les guerres d’Italie, se propose au poste d’empereur d’Autriche mais c’est son ennemi Charles Quint qui sera élu. Cet antagonisme aura de lourdes conséquences pour l’Occident chrétien en facilitant la diffusion de la Réforme et surtout en permettant à l’Empire ottoman de s’installer aux portes de Vienne. L’arrivée de métaux précieux venus du nouveau monde permet de développer le commerce et les industries de luxe ainsi que les réseaux routier et fluvial.
1515 : Victoire de Marignan  (Guerres d’Italie)
1534 : Jacques Cartier au Canada
1539 : Ordonnance de Villers-Cotterêts:  la langue française est la seule langue officielle du royaume
1539 : Création de l’état civil

1547-1559 : Henri II
Henri II poursuit l’œuvre politique et artistique de son père, continue les guerres d’Italie et met en échec Charles Quint. La montée du protestantisme est réprimée et va découcher vers les guerres de religion. S’il parvient à maintenir la puissance de la France, le traité du Cateau-Cambrésis met un terme au rêve italien.
1559 : Traité de Cateau-Cabrésis : la France renonce à ses prétentions sur l’Italie

1559-1560 : François II
Son règne ne durera qu’un peu plus d’un an mais dès son avènement il confie le gouvernement de son royaume aux oncles de son épouse Marie Stuart, reine d’Écosse, les Guise qui veulent réprimer les protestants. S’il met en place une conciliation à l’égard des réformés il se montre implacable face aux émeutiers.

1560-1574 : Charles IX
Il accède au trône à 10 ans à la mort de son frère et c’est sa mère, Catherine de Médicis, qui gouverne seule jusqu’en 1570. Le roi compte sur Coligny pour l’aider à s’émanciper de sa mère et celle-ci en cherchant à s’en débarrasser provoquera le massacre de la Saint-Barthélemy dont le roi revendique la responsabilité et le remord a sans doute contribué à sa mort précoce.
1562 : Début des guerres de religion des catholiques contre les protestants qui vont durer jusqu’en 1598.

1574-1589 : Henri III
Quatrième fils de Catherine de Médicis, Henri n’est pas destiné à régner. Il s’illustre comme chef de l’armée royale en remportant des batailles contre les protestants. Il se porte candidat pour le trône vacant de Pologne pour lequel il est élu mais son règne sera de courte durée car à la mort de son frère décédé sans héritier, il revient pour lui succéder sur le trône de France. Quatre guerres de Religion auront lieu sous son règne. Il s’oppose à des partis politiques et religieux dont celui de la Ligue qui parvient à le faire assassiner par un moine ligueur, Jacques Clément.

La dynastie des Bourbons

1589-1610 : Henri IV
En 1584, à la mort du frère cadet du roi Henri III, il devient l’héritier du trône même si la Ligue catholique refuse de voir un protestant monter sur le trône de France. Henri de Navarre devient pourtant roi de France et pour cela finit par se reconvertir solennellement au catholicisme le 25 juillet 1593 à Saint-Denis, ce qui lui permet d’être sacré à Chartres. Il signe l’édit de Nantes qui autorise le culte protestant mettant ainsi fin à trente ans de guerres de Religion. Il sera assassiné à Paris, par un catholique fanatique : Ravaillac.
1598 : Signature de l’Edit de Nantes.

Le Grand Siècle

1610-1643 :  Louis XIII
Il n’a que neuf ans quand son père est assassiné et c’est sa mère, Marie de Médicis, qui assure la régence à l’aide des Concini qui pillent le Trésor. Son règne sera dominé par le cardinal de Richelieu imposé par Marie de Médicis après son pardon. Marié à Anne d’Autriche, il aura deux fils dont le futur Louis XIV, né vingt-trois ans après leur mariage.  Après la mort de Richelieu, il poursuivra la politique du cardinal avec l’aide de Mazarin.
1635 : Fondation de l’Académie Française par Richelieu

1643-1715 : Louis XIV (Le Grand – « Roi soleil »)
Il devient roi de France à cinq ans et c’est sa mère Anne d’Autriche qui assure la régence. Il se réfugie au château de Saint-Germain lorsque la Fronde des Grands du royaume gronde et c’est Mazarin qui va le former à son métier de roi. Lorsque celui-ci meurt, il va gouverner seul sans premier ministre. Il épouse Marie Thérèse d’Autriche suite à une clause du traité de paix des Pyrénées et s’entoure d’hommes de grandes valeurs : Foucquet, Colbert, Louvois, Vauban. Il aura également de nombreuses favorites dont madame de Montespan et madame de Maintenon qui lui donneront une nombreuse descendance. Son règne est le plus long règne d’un roi de France qui sera secoué par l’affaire des Poisons. Il fait construire Versailles et habite à partir de 1682, Saint-Germain pour Versailles. Lorsqu’il décède, tous ses enfants et petits-enfants dynastes sont morts avant lui et c’est son arrière-petit-fils qui va lui succéder.
1648 : Traité de Westphalie
1685 : Révocation de l’Edit de Nantes par l’Edit de Fontainebleau

Le Siècle des Lumières 

1715-1774 : Louis XV (Le bien Aimé)
Seul roi de France à naître et mourir au château de Versailles, il est majeur à treize ans et épouse deux ans plus tard Marie Leszczynska, la fille du roi détrôné de Pologne.  Il confie alors le gouvernement à des parents : le duc d’Orléans, le duc de Bourbon et à un de ses anciens précepteurs, le cardinal de Fleury. Il n’est pas proche de ses ministres mais plutôt d’un réseau secret de diplomates et d’espions qu’il a constitué. Surnommé le Bien Aimé au début de son règne, son inconduite et les intrigues de sa maîtresse la marquise de Pompadour auront raison de sa popularité. À tel point qu’il est enterré clandestinement à Saint Denis lorsqu’il meurt de la petite vérole dans l’indifférence générale.
1751 : Diderot fait paraître le début de son encyclopédie
1763 : Traité de Paris : La France perd ses colonies

1774-1792 : Louis XVI
Petit fils de Louis XV, il épouse l’archiduchesse Marie-Antoinette d’Autriche et son règne est plutôt bien accueilli mais le parlement s’oppose systématiquement au roi. Turgot puis Necker seront vite renvoyés. A cause du libre-échange, l’arrivée de produits anglais mécontente le peuple et les privilégiés se révoltent contre le roi. Il rappelle donc Necker et promet de convoquer les Etats généraux en 1788. Lorsque la Révolution éclate, le roi est dépassé par l’ampleur des évènements. Il fuit pensant demander de l’aide aux souverains voisins. Il est rattrapé à Varennes et dès lors tout va très vite s’enchainer :  l’emprisonnement au Temple, son procès et sa condamnation à mort en 1793 obtenue grâce à la voix de son cousin Philippe Egalité.
1789 : Ouverture des Etats Généraux
20 Juin : Serment du Jeu de Paume
14 juillet  : Prise de la Bastille
4 Août : Abolition des privilèges
26 Août : Déclaration des droits de l’homme

La Première République

La Convention Nationale

1792-1795 : Robespierre
Il siège à l’extrême gauche a la Montagne et entre au Comité de salut public. Au trésor vide du pays, à la disette et au soulèvement des Vendéens, il répond par la Terreur. Il institue le culte de l’Etre suprême et organise une grande fête pour le célébrer.  Une coalition se forme contre lui avec entre autres Barras, Fouché et Tallien. Il est arrêté et emprisonné à l’Hôtel de Ville de Paris. Le lendemain après avoir tenté de se suicider, il est guillotiné avec dix-sept autres députés.
1793 : La guerre de Vendée

Le Directoire

1795-1799 : Directeurs : Barras
Député à la Convention nationale, il vote la mort de Louis XVI et commande le détachement qui arrêtera Robespierre à l’Hôtel de Ville. Il réprime l’insurrection royaliste contre la Convention. Elu Directeur à l’entrée en vigueur de la Constitution de l’an III, il nommera Bonaparte commandant de l’armée d’Italie. Renversé par le coup d’état du 18 Brumaire de Bonaparte, il démissionne.
1796 : Première campagne d’Italie
1798 : Campagne d’Egypte

Le Consulat

1799-1804 : Napoléon Bonaparte – Jean-Jacques de Cambacérès – Charles-François Lebrun
La Constitution de l’an VIII établit alors un régime politique autoritaire dirigé par trois consuls et en réalité par le seul Premier consul Napoléon Bonaparte, qui deviendra consul à vie en 1802. Il a le pouvoir de nommer aux principales fonctions publiques et se retrouve doté de pouvoirs importants en diplomatie et en matière militaire. Dès 1800, Napoléon s’est installé aux Tuileries et s’est entouré d’une cour qui ne cesse de se développer.  Il voyage dans les provinces, Rappelant les visites royales de l’Ancien Régime. Le consulat à vie s’achève le 18 mai 1804 par la proclamation de l’Empire.
1800 : Deuxième campagne d’Italie

Le Premier Empire

1804-1814 : Napoléon I
Napoléon Bonaparte se fait proclamer empereur des Français par le Sénat et sacrer par le pape Pie VII à Notre Dame de Paris. S’il est proclamé roi d’Italie, il renonce à débarquer en Angleterre après le désastre de Trafalgar.  Il entoure la France de nouveaux Etats dont il choisit les souverains parmi ses parents. Ses conquêtes se succèdent jusqu’à la campagne de l’Espagne où ont lieu ses premières défaites. Sous l’empire, la France connaît d’importances réformes qui font de Napoléon l’un des pères fondateurs des institutions contemporaines françaises dans différents domaines comme le franc et la Banque de France, le code civil, la création des préfets dans les départements, le Conseil d’État, les lycées. Mais il rétablie l’esclavage. Il divorce de Joséphine de Beauharnais qui ne peut lui donner d’enfant et épouse Marie-Louise d’Autriche, le roi de Rome nait en 1811. Il envahie la Russie en 1812 à la tête d’une armée de 700 000 hommes et rentre dans Moscou en flamme détruisant son ravitaillement et le contraignant à une désastreuse retraite. L’intransigeance de Napoléon devant ces défaites lui fait perdre le soutien de la nation française et de ses anciens alliés qui se retournent contre lui et le conduisent à abdiquer à Fontainebleau le 6 avril 1814 laissant la France saignée par un effort de guerre sans précédent. Il est exilé à l’île d’Elbe.
1805 : Batailles de Trafalgar et d’Austerlitz
1808 : Campagne d’Espagne
1812 : Retraite de Russie

La Restauration

1814-1815 : Louis XVIII
Frère de Louis XVI, Il s’enfuit de Paris le même jour que le roi Louis XVI et rejoint son frère, le comte d’Artois à Coblence. Il revient en France lors de la Restauration qui suit la chute de l’empereur Napoléon Ier. Il est rappelé par le sénat. Il « octroie » au peuple la Charte constitutionnelle de 1814.

Les Cent Jours

1815-1815 : Napoléon I
Il ne reste que dix mois en exil et débarque à Golfe-Juan avant de regagner les Tuileries mais la lourde défaite de Waterloo met fin à l’empire.
Réfugié à l’île d’Aix, il abdique une seconde fois en faveur de son fils mais les Anglais l’exilent à l’île de Sainte-Hélène où il restera captif jusqu’à sa mort en 1821.

1815-1824 : Louis XVIII
Pendant les Cent-Jours il s’est réfugié à Gand.  A son retour en France, la Restauration prend un tournant plus dur.  Après l’assassinat de son neveu le duc de Berry en 1820, il pratique une politique de réconciliation.  Louis XVIII ne fut jamais sacré roi de France. Il est le dernier souverain mort en régnant, il n’a pas de descendance et est inhumé à Saint-Denis.

1824-1830 : Charles X
Frère de Louis XVI et de Louis XVIII, il est d’abord connu sous le titre de comte d’Artois. Avec le titre de lieutenant général du royaume il tente un débarquement à l’île d’Yeu en 1795. Il rentre en France avec son frère Louis XVIII en 1814 et sera sacré à Reims en 1825. Il promulgue les quatre ordonnances de Saint-Cloud en juillet 1830, qui suspendent la liberté de la presse et modifient la loi électorale. Son règne sera marqué par la loi d’indemnisation des émigrés, et par les expéditions françaises en Grèce et en Algérie. Mais sa politique conservatrice est trop impopulaire, Paris se soulève et après les combats des Trois Glorieuses, il abdique en faveur de son petit-fils le duc de Bordeaux, abdication qui restera sans effet.

La Monarchie de Juillet

1830-1848 : Louis-Philippe I
Après l’abdication de Charles X, Louis-Philippe est proclamé roi des Français et non plus roi de France. C’est le début de l’industrialisation et l’essor des banques, du commerce et des voies de communication. La France continue la conquête de l’Algérie.  La crise économique éclate et amène la révolution de 1848. Louis-Philippe abdique le 24 février 1848 en faveur de son petit-fils, le comte de Paris. Cependant les 27, 28 et 29 juillet ou les Trois Glorieuses, les Parisiens insurgés investissent le Palais Bourbon. Les députés décident de confier le pouvoir à un gouvernement provisoire qui proclame la Deuxième République. Louis-Philippe se réfugie en Angleterre. Il décède à Clermont. Il fut le dernier roi de France ayant régné.
1830 : Le drapeau tricolore remplace le drapeau blanc à fleurs de lys.

La Deuxième République

24 février au 9 Mai 1848 : Gouvernement provisoire

1848-1852 : Louis Napoléon Bonaparte
Neveu de Napoléon Ier et troisième fils de Louis Napoléon Bonaparte, il est exilé après la chute de l’Empire et devient héritier présomptif du trône impérial après la mort de son frère aîné en 1831, et du roi de Rome en 1832. Ses tentatives de coup d’État sont mal préparées et échouent. Il est emprisonné au fort de Ham et s’en évade en 1846 et rejoint l’Angleterre. Il rentre en France lors de la révolution de 1848 et s’impose comme l’homme de la réconciliation.  Il est élu représentant du peuple puis président de la République et adopte une politique de fermeté.
1848 : Suffrage universel (pour les hommes)

Le Second Empire

1852-1870 : Napoléon III
Il restaure l’Empire et devient Empereur des Français après son coup d’État du 2 décembre 1851 et donne à son pouvoir la forme d’un « Empire autoritaire » qui s’atténuera pour laisser place, progressivement, à un « Empire libéral ». Lors de son règne, on assistera à un fort développement industriel, économique et financier. C’est à cette époque que Paris se transforme grâce au Baron Haussmann. Il veut restaurer la puissance française en Europe et dans le monde. Il s’allie à l’Angleterre lors de la guerre de Crimée. Nice et la Savoie reviennent à l’Empire. Mais il subit un échec au Mexique. Les tensions avec la Prusse aboutissent au piège de la dépêche d’Ems et à la guerre franco-allemande de 1870, qui scelle la fin du Second Empire. Il est capturé lors de la bataille de Sedan. Le 4 septembre 1870, la Troisième République est proclamée et il part en exil en Angleterre où il mourra en janvier 1873.

La Troisième République

1870-1871 : Gouvernement provisoire
Un gouvernement provisoire est composé par les députés de Paris qui se choisissent un président : Le général Louis Jules Trochu avec entre autres Léon Gambetta, Jules Favre  et Jules Ferry.
1871 : Capitulation de Paris au siège des Prussiens

1871-1873 : Adolphe Thiers
Il devient chef du pouvoir exécutif en février 1871. En mai, son gouvernement ordonne la répression de la Commune de Paris. Le , il devient le premier président de la Troisième République. Son ralliement définitif à une « République conservatrice » provoque, en mai 1873, sa mise en minorité face aux monarchistes majoritaires au Parlement et entraîne sa démission de la présidence de la République.
1871 : La France perd l’Alsace et la Lorraine

1873-1879 : Patrice de Mac Mahon
Mac Mahon est élu président de la République par la majorité royaliste de l’Assemblée nationale le 24 mai 1873. C’est pendant son mandat que s’établissent les lois constitutionnelles de la IIIème République. Il oblige Jules Simon, le président du conseil et républicain modéré, à démissionner le 16 mai 1877 et dissout la Chambre des députés. C’est depuis cette crise que le rôle du président de la République est de plus en plus effacé et sera relégué durant toute la  IIIème  République à un simple rôle de représentation. Aux élections législatives du 14 octobre, la victoire des républicains est pour lui un désaveu, qui sera confirmé plus tard par les élections sénatoriales du 30 janvier 1879. Il démissionnera le jour même.

1879-1887 : Jules Grevy
En 1879, il devient le premier président de la République française issu des rangs républicains. Son mandat est marqué par l’établissement définitif de la République, par le vote des grandes lois républicaines et le retour des pouvoirs publics de Versailles à Paris. Réélu en 1885, il est contraint à la démission en raison du scandale des décorations impliquant son gendre, Daniel Wilson.
1881 : Gratuité de l’enseignement primaire : Jules Ferry

1887-1894 : Sadi Carnot
À la suite de la démission de Jules Grévy, Sadi Carnot est élu Président de la République. Son mandat est marqué par l’agitation boulangiste et le scandale de l’affaire de Panama, une affaire de corruption qui éclabousse plusieurs hommes politiques et ruine des centaines de milliers d’épargnants. La France continue son extension coloniale. Un accord franco russe est signé en 1893 prévoyant la mobilisation des deux pays si l’Allemagne attaque l’une des deux nations. Il est assassiné par l’anarchiste italien Caserio en 1894.
1887 : Création de l’Indochine Française

1894-1895 : Jean Casimir-Perier
Il essaie de redonner à la fonction de présidentielle une place prépondérante dans la vie politique. Face aux critiques parlementaires et notamment celles de la gauche, de Jean Jaurès en particulier l’oblige à démissionner le 16 avril 1895. C’est sous mandat que commença l’affaire Dreyfus.
1894 : Début de l’affaire Dreyfus

1895-1899 : Félix Faure
Le mandat de Félix Faure est marqué par l’affaire Dreyfus qui divisera la France en deux camps opposés. Tous ces évènements entraînent la formation de mouvements politiques : l’Action française, la ligue des Droits de l’homme. Pendant son mandat, il donnera à sa fonction un grand prestige et contribuera au rapprochement franco-russe en recevant le tsar Nicolas II et en se rendant en Russie. Il contribue également à l’expansion coloniale avec la conquête de Madagascar. Il meurt au Palais de l’Elysée en compagnie de sa maîtresse, Marguerite Steinheil, une demi-mondaine.

1899-1906 : Emile Loubet
Sa présidence sera l’une des plus stables de la Troisième République avec la nomination de seulement quatre présidents du Conseil malgré de virulentes oppositions des nationalistes et des royalistes et des polémiques anti-religieuses de la part des radicaux et des socialistes. Il poursuit le rapprochement avec la Russie et le Royaume-Uni.  Il améliore les rapports avec l’Italie entraînant la rupture des relations diplomatiques avec le Vatican.
1899 : Dreyfus est gracié
1905 : Séparation de l’Eglise et de l’Etat

1906-1913 : Armand Fallières
Très populaire, il développe la croissance économique de la France mais doit faire face à de grandes grèves et à l’apparition des syndicats ouvriers. Opposant à la peine de mort, il gracie les condamnés à mort pendant les premiers mois de son mandat. De vives tensions vont opposer Français  et Allemands pour le Maroc mais l’Allemagne renoncera à ses prétentions  en échange de compensations au Congo.  L’enseignement secondaire attribue une plus grande place aux sciences et aux langues étrangères pour faire face aux nécessités de la vie moderne.
1906 : Fin de l’affaire Dreyfus
1907 : Création des Brigades du Tigre

1913-1920 : Raymond Poincaré
Son septennat tout entier sera marqué par la Première Guerre mondiale. La part qu’il y prit  lui vaudra le surnom de “Poincaré la Guerre”. Il n’hésite pas  à venir au front pour juger du moral des troupes. Après l’armistice, il présidera toutes les cérémonies qui fêtent le retour de l’Alsace et de la Lorraine à la France. En 1919, une loi est votée disant que Raymond Poincaré a bien mérité de la Patrie.  Il sera totalement exclu par Clemenceau des négociations du traité de Versailles.
1914 : Déclaration de guerre de l’Allemagne
1916 : Bataille de Verdun et de la Somme
1918 : Armistice
1919 : Traité de Versailles avec l’Allemagne

1920-1920 : Paul Deschanel
Deschanel est le candidat du compromis idéal et rallie les suffrages des parlementaires. Il est victime d’un état anxio-dépressif et du syndrome d’Elpénor et passe d’un état d’excitation à un état dépressif. Il fait une chute de train de nuit en se rendant à Montbrison pour une inauguration et  on le retrouvera en pyjama chez un garde barrière. Il démissionne le 21 septembre.

1920-1924 : Alexandre Millerand
Son mandat est dominé par les problèmes internationaux et par les dettes de guerre. Aristide Briand, le président du Conseil est renversé à cause de sa politique conciliante vis-à-vis de l’Allemagne et est remplacé par Raymond Poincaré qui fera occuper la Ruhr. Il s’implique très activement dans les affaires du pays et souhaite une révision constitutionnelle qui renforcerait les prérogatives du chef de l’État. La victoire du Cartel des gauches le contraint à démissionner.

1924-1931 : Gaston Doumergue
Sa simplicité, sa bonhomie et son accent lui font avoir une popularité le fera surnommer « Gastounet ». Son gouvernement tente d’organiser une Europe pacifique et essaie toujours de régler le problème des dettes de guerre. Il rappelle Raymond Poincaré à la présidence du Conseil pour tenter de d’endiguer le désastre financier occasionné par la gestion du Cartel des gauches. Celui-ci entreprend une politique d’assainissement financier qui limitera la crise économique de 1929 pour le pays. A la fin de son mandat, le 13 mai 1931, il se retire de la vie politique.
1929 : Construction de la ligne Maginot

1931-1932 : Paul Doumer
Partisan d’un renforcement de la puissance militaire française, il appelle à l’unité nationale et critique l’attitude partisane des partis politiques. Alors qu’il inaugure un salon des écrivains anciens combattants, il est assassiné par un russe blanc, Gorgulov aux motivations confuses. Tous les politiques rendirent hommage à sa personnalité irréprochable et à ses qualités de travailleur infatigable et de patriote intransigeant qui avait perdu ses cinq fils lors de la guerre de 1914-1918.

1932-1940 : Albert Lebrun
Il essaie de ne pas influencer les affaires politiques et son premier mandat est marqué par une instabilité politique chronique marqué par la montée du national-socialisme en Allemagne qui enlève tout espoir d’une Europe pacifique. Il ne peut empêcher l’accession au pouvoir du Front populaire. La France se rapproche de la Grande Bretagne mais la classe politique et les français sont divisés entre les partisans de l’apaisement et les partisans de la résistance aux prétentions allemandes en Europe. Il accepte de briguer un second mandat. L’invasion de la Pologne par l’Allemagne déclenche la deuxième Guerre mondiale. Il voit sa présidence abrégée un an plus tard par la défaite des armées alliées, la signature de l’armistice et l’instauration du régime de Vichy par Philippe Pétain, qu’il avait nommé président du Conseil mais refuse de démissionner. Ce sera la fin de la IIIème République.
1936 : Victoire du Front Populaire aux élections législatives et Accords de Matignon
1938 : Signature des accords de Munich
1939 : Déclaration du guerre à l’Allemagne

1940-1944 : Pétain Philippe
Rappelé au gouvernement après le début de l’invasion allemande, il devient président du Conseil le 16 juin. Dès le lendemain, il appelle à cesser le combat. Il fait signer l’armistice du 22 juin 1940 à Rethondes. Investi des pleins pouvoirs par le Parlement le 10 juillet 1940, il s’octroie le lendemain le titre de « chef de l’État français », qu’il conservera durant les quatre années de l’occupation de la France. Installé en zone libre à Vichy il crée un Etat hiérarchique et autoritaire, fondé sur la triple entité “Travail, Famille, Patrie” Emmené contre son gré par les Allemands à Sigmaringen puis en Suisse, il se rend aux autorités françaises. Il sera jugé pour haute trahison, frappé d’indignité nationale et à la peine de mort qui sera commuée en emprisonnement à perpétuité par le général de Gaulle. Il meurt au fort de l’île d’Yeu où il est inhumé.
Juin 1940 : entrée des troupes allemandes à Paris et appel du Général de Gaulle
1944 : Débarquement allié en Normandie
1944 : Les femmes acquièrent le droit de vote

1944-1946 : Charles de Gaulle
En 1943, il fusionne la France libre au sein du Comité français de libération nationale, dont il finit par prendre la direction. Il dirige le pays à partir de la Libération ; favorable à un pouvoir exécutif fort, il s’oppose aux projets parlementaires et démissionne en 1946.
1945 : Capitulation de l’Allemagne
1945 : Droit de vote accordé aux femmes

1946-1946 : Félix Gouin
Elu président du troisième gouvernement provisoire, il exerce de fait une fonction équivalente à celle de chef de l’État. Son gouvernement fera voter la nationalisation de l’électricité et du gaz, des bassins houillers, et de trente-quatre compagnies d’assurance. Il fait également adopter la loi Marthe Richard. Après l’échec du premier référendum du 5 mai 1945, pour un projet de constitution, il démissionne après l’élection d’une nouvelle Assemblée.

1946-1946 : Georges Bidault
De juin à décembre 1946 il préside le Gouvernement provisoire, à la tête d’une coalition « tripartite » : communistes, socialistes SFIO et MRP. Il exerce de fait une fonction équivalente à celle de chef de l’État et occupe également la charge de ministre des Affaires étrangères.

La Quatrième République

1946-1947 : Léon Blum
Libéré de Buchenwald en 1945, il devient président du Gouvernement provisoire de la République française.
De décembre 1946 à janvier 1947, il met en place les institutions de la IVème République.

1947-1953 : Vincent Auriol
Très populaire, son septennat est traversé par 12 crises ministérielles pendant lesquelles il apparaît comme l’élément stable de la République. Il exerça une influence politique dépassant le cadre étroit de ses prérogatives : Justice, Union française, choix des présidents du Conseil…

1953-1959 : René Coty
Inconnu des Français, de tendance modérée, il deviendra très populaire.  Son mandat sera marqué par la fin de la guerre d’Indochine et le début de la guerre d’Algérie et le retour au pouvoir du général de Gaulle, qui institue la cinquième République. Il apparaît que le principe d’une révision constitutionnelle urgente est nécessaire.
1954 : Chute de Dien-Bièn-Phu
1954 : Début de la guerre d’Algérie
1957 : Bataille d’Alger
1957 : Création de la Commission Economique Européenne (Traité de Rome)

La Cinquième République

1959-1969 : Charles de Gaulle

Il conduit une importante politique de progrès et de modernisation de la France, ainsi qu’une politique étrangère mondialement reconnu. Il se retire de l’OTAN (Organisation du traité de l’Atlantique Nord) et dote la France de l’arme nucléaire. Après les évènements de mai 1968, de Gaulle propose aux Français, en avril 1969, un référendum sur la régionalisation. C’est le “non” qu’il l’emporte. Le 28 avril le général de Gaulle démissionne.  Alain Poher, président du Sénat devient président par intérim.
1er janvier 1960 : création du “Franc lourd”.
18 Mars 1962 : Accords d’Evian – Indépendance de l’Algérie
1965 : Première élection du président de la République au suffrage universel.
Mai 1968 : Importantes manifestations estudiantines et ouvrières.

1969-1974 : Georges Pompidou
Son mandat est marqué par une certaine continuité avec le mandat de De Gaulle avec une orientation pro-européenne plus marquée. Il mène une politique étrangère très active. Il s’attache à développer les arts et la culture et crée le centre Beaubourg. Il décède le 2 avril 1974 avant la fin à son mandat.
1973 : Premier choc pétrolier

1974-1981 : Valéry Giscard d’Estaing
Il met en place un programme de réformes dont l’idée forte est “une société libérale avancée”.
Il lance ainsi de nombreuses réformes en faveur des jeunes et des femmes dont l’abaissement de l’âge électoral et la libéralisation de l’avortement le 17 janvier 1975 (loi Veil).
1975 : Eclatement de l’ORTF en 3 chaînes publiques.
1976 : Adoption de l’heure d’été.
1979 : Deuxième choc pétrolier.

1981-1995 : François Mitterrand
Il fait face à 2 cohabitations pendant ses 2 septennats : Avec Jacques Chirac (1986-88) et avec Edouard Balladur (1993-95). Il fait voter de nombreuses lois : semaine de 39 heures, privatisations, retraites à 60 ans, abolition de la peine de mort (1981) et fait effectuer de grands travaux : la Pyramide du Louvre, l’Opéra Bastille, l’Arche de la Défense, la Bibliothèque de France.
1986 : Vague d’attentats à Paris dont celui de la Rue de Rennes en septembre.
1987 : Procès de Klaus Barbie.
1989 : Chute du mur de Berlin
1992 : Jeux olympiques d’hiver à Albertville

1995-2007 : Jacques Chirac
Ancien élève de l’ENA, il sera tout à tour député, secrétaire d’Etat, Premier ministre (Valéry Giscard d’Estaing), maire de Paris, Premier Ministre (François Mitterrand) et lance le Rassemblement pour la République (RPR), un parti politique se réclamant du gaullisme avant d’être élu Président de la République face à Lionel Jospin. Suite de la dissolution manquée de l’Assemblée nationale en 1997, il est contraint à une cohabitation avec celui-ci, lors de laquelle a notamment lieu un référendum qui instaure le quinquennat présidentiel. Lors de l’élection présidentielle de 2002, il est réélu pour cinq ans avec 82,2 % des voix au second tour, bénéficiant d’un « front républicain » face au candidat du Front national, Jean-Marie Le Pen. Il lance l’UMP (Union pour un mouvement populaire) et prend la tête de l’opposition internationale à la guerre d’Irak lancée par les américains et s’implique pour le « oui » dans le référendum de sur la Constitution européenne, qui verra la victoire du « non ».
1996 : Décapitation de sept moines français à Tibéhirine, suppression du service militaire, attentat dans le RER de Port Royal.
1999 : Création du PACS, naufrage de l’Erika au large du Finistère et tempête qui provoque d’énormes dégâts en France
2001 : A Toulouse, explosion de l’usine AZF
2002 : Passage à l’Euro
2003 : La canicule fait environ 15 000 morts en France
2004 : L’Europe compte désormais 25 membres, le tsunami du 26 décembre en Asie fait 300 000 morts.

2007-2012 : Nicolas Sarkozy
Il occupe d’abord les fonctions de maire, député, ministre du Budget, porte-parole du gouvernement, ministre de l’Intérieur, ministre de l’Économie et des Finances et président du conseil général des Hauts-de-Seine. Il préside l’UMP de 2004 à 2007. Il est élu avec 53,1 % des suffrages face à Ségolène Royal, il inaugure une rupture de style et de communication par rapport à ses prédécesseurs. Il fait voter plusieurs réformes, dont celles des universités en 2007 et des retraites en 2010. Son mandat est également marqué par l’impact de grands événements internationaux tels que la crise économique née en 2008 et la crise de la dette dans la zone euro.
2009 : La Tempête Klaus frappe le sud-ouest de la France , entrée en vigueur des nouvelles plaques d’immatriculation sur les véhicules neufs.
2010 : Passage de la tempête Xynthia ravageant les côtes atlantiques faisant au moins 51 morts et 8 disparus et crues exceptionnelles dans le Var de la Nartuby et de l’Argens causant la mort de plus de 25 personnes dans la région de Draguignan
2012 : Attentats de mars 2012 à Toulouse et Montauban, contre une école juive et des militaires français faisant 8 morts.

2012-2017 : François Hollande
Sa présidence est marquée par une augmentation de la fiscalité, par le « pacte de responsabilité », par la loi sur le mariage homosexuel, par la tenue de la Conférence de Paris sur le climat, par des interventions militaires (Mali, Centrafrique et Moyen-Orient) et par l’institution d’un état d’urgence lors des attentats islamistes en France. Il renonce à se porter candidat à un second mandat, une première sous la Cinquième République.
2015 : Vague d’attentats :  Charlie Hebdo. Montrouge, Porte de Vincennes, Bataclan
2016 : Un attentat à Nice fait 86 morts et plus de 200 blessés

2017-     : Emmanuel Macron
2017 : l’ouragan Irma frappe les Antilles
2018 : Le passage de la tempête Eleanor fait 7 morts , attentats à Carcassonne et Trèbes , inondations historiques dans l’Aude : 14 morts. Première manifestation des Gilets Jaunes. Un attentat fait cinq morts à Strasbourg.  la France remporte la coupe du monde de football en Russie.
2019 : Un violent incendie ravage la Cathédrale Notre-Dame de Paris
2020 : Pandémie de la COVID-19