Poésies

 

Le patriotisme français (1830)

Raboteau P-E., l’auteur, p60.

 

Un touriste en Algérie (1845)

Andry F., Paris : P. Masgana, p21.

 

Charles-le-Téméraire, ou Le dernier des chevaliers : poème épique en 2 parties et en 8 chants ; précédé d’une ode et d’une discussion sur la poésie (1848)

Sieurac C., Paris : J. Masson, p31, p60, p71.

 

La Grande complainte de Fontainebleau par une société de savants et de poètes – VIII Chant héroïque (1855)

Métivié A., Fontainebleau : impr. de E. Jacquin, p2.

 

Les fastes de l’armée française depuis la campagne de Crimée jusqu’à celle du Mexique (1865)

Guffroy M., Paris : Le Bailly, p136.

 

Mon ermitage (1888)

De Berville A., Paris : impr. de A. Lainé et J. Havard, p4.

 

De la Tour de Montlhéry (1894)

Duc L., Les poèmes de ma vie : ma philosophie, Paris, 1911, p212

A Pierre Loti

Hommage de Tristan Klingsor à Paul Fort pour ses 80 ans (1952)

Mon cher Paul Fort de Montlhéry
Jusqu’en Milon la Chapelle,
Il court sur toi un fâcheux bruit
Il court, il court cette nouvelle
Que tu vas sous ton noir chapel
Porter tes quatre-vingt printemps :
Messieurs, vous nous la baillez belle
Nous en reparlerons dans 20 ans.

N’es-tu pas aussi droit qu’un i
Avec les yeux comme chandelles
Quand tu trouves la pie au nid ?
N’es-tu pas présent à l’appel
Quand le sommelier t’interpelle
Et quand un pot mousseux t’attend ?
Mais de vider notre escarcelle,
Nous en reparlerons dans 20 ans.

Il n’est bon bec que de Paris
Cher garçon, tu te rappelles :
Il n’est lilas qu’en Closerie
Il n’est doux yeux qu’en Tourangelle
Il n’est qu’amour amour fidèle,
Et quant à cesser un instant
De chanter ballade éternelle
Nous en reparlerons dans 20 ans.

Prince, qui ne connus rebelles
Moquons-nous de tous ces médisants
Et s’il faut renoncer aux belles
Nous en reparlerons dans 20 ans.

 

Hommage de Georges Brassens aux obsèques de Paul Fort (1960)

Tous les oiseaux étaient dehors
Et toutes les plantes aussi.
Le petit cheval n’est pas mort
Dans le mauvais temps, Dieu merci.
Le bon soleil criait si fort :
Il fait beau, qu’on était ravis.
Moi, l’enterrement de Paul Fort,
Fut le plus beau jour de ma vie.

On comptait bien quelques pécores,
Quelques dindes à Montlhéry,
Quelques méchants, que sais-je encore :
Des moches, des mauvais esprits,
Mais qu’importe ? Après tout ; les morts
Sont à tout le monde. Tant pis,
Moi, l’enterrement de Paul Fort,
Fut le plus beau jours de ma vie.

Le curé allait un peu fort
De Requiem à mon avis.
Longuement penché sur le corps,
Il tirait l’âme à son profit,
Comme s’il fallait un passeport
Aux poètes pour le paradis.
S’il fallait à Dieu du renfort
Pour reconnaître ses amis.

Tous derrière en gardes du corps
Et lui devant, on a suivi.
Le petit cheval n’est pas mort
Comme un chien je le certifie.
Tous les oiseaux étaient dehors
Et toutes les plantes aussi.
Moi, l’enterrement de Paul Fort,
Fut le plus beau jour de ma vie

 

 L’arc-en-ciel de ma vie – Tome 3 : Couleurs charnelles (2002)

Bearn P., Soisy-sur-Sein,  Éditinter, 2002.